La Créature endormie, C. Rosick (2012)
L’auteur
Christophe
Rosick est cadre juridique dans une grande entreprise. C’est un fringant divorcé,
avec un fils sympathique mais fainéant, étudiant en sociologie. C’est un
parisien de quarante-sept ans qui fréquente quasi quotidiennement la salle de
sport Fit-Energy 8e. On remarque
souvent sa belle crinière poivre et sel au restaurant L’Hippocampe car
Christophe Rosick est un inconditionnel des plats à base de poulpe ou de coquilles
Saint-Jacques. On le verra alors en bonne compagnie : soit avec Christelle
***, assistante aux ressources humaines dans la même entreprise que lui, soit
avec Jeanne ***, mariée, qu’il entraîne dans une relation extra-conjugale
incertaine.
Son roman dans le tiroir
La Créature endormie
Résumé :
Janice est une femme sublime, au faîte de la beauté accomplie. Elle sort d’une longue histoire sentimentale avec un ami du lycée. Arnaud n’était plus amoureux. Pour tout dire, il ne l’avait jamais vraiment été ; il préférait les hommes. Janice se console en reconnaissant que sa relation, si elle manquait de passion, lui a au moins permis de se consacrer à ses études et à son métier d’architecte qui ont occupé, comme chacun sait et s’imagine, la plupart de son temps.
Janice est une femme sublime, au faîte de la beauté accomplie. Elle sort d’une longue histoire sentimentale avec un ami du lycée. Arnaud n’était plus amoureux. Pour tout dire, il ne l’avait jamais vraiment été ; il préférait les hommes. Janice se console en reconnaissant que sa relation, si elle manquait de passion, lui a au moins permis de se consacrer à ses études et à son métier d’architecte qui ont occupé, comme chacun sait et s’imagine, la plupart de son temps.
Après sa
rupture, elle sort son unique robe, qu’elle n’avait presque jamais mise, puis
arpente Paris. Janice constate alors à quel point les hommes la désirent.
Mais si
les hommes, éblouis par la beauté et l’intelligence de Janice, lui succombent
immédiatement, leur amour semble s’évanouir très rapidement, comme par un
maléfice. Ce que ses amants n’osent pas lui dire, et qu’elle apprendra trop
tard, c’est qu’elle ronfle terriblement fort.
Extrait :
« Couchée sur le dos, les yeux clos, Janice paraissait à Stéphane encore plus parfaite. Sa forme sous le drap, voluptueuse. Ses épaules émergeaient, nues, d’une vague de tissu ; son grand cou arqué s’offrait au désir de l’embrasser ; son visage impérial et serein présentait tout son mystère féminin.
« Couchée sur le dos, les yeux clos, Janice paraissait à Stéphane encore plus parfaite. Sa forme sous le drap, voluptueuse. Ses épaules émergeaient, nues, d’une vague de tissu ; son grand cou arqué s’offrait au désir de l’embrasser ; son visage impérial et serein présentait tout son mystère féminin.
Sa
poitrine s’enflait sous la respiration, qui se fit plus ample quand le sommeil
s’approfondit. Un sifflement s’échappa du nez si délicat de Janice. Stéphane
grimaça. Puis, le bruit inélégant de la respiration augmenta par degrés
successifs. Et aboutit à un ronflement sonore, puissant, comme le grognement
d’un ours.
Stéphane
contemplait, désemparé, la déchéance du sublime, et sa chute dans l’immanence
lui donnait le vertige, lui donnait une horrible nausée. Il se mit à pleurer
comme un nouveau-né. »
Format
167 pages,
Arial 12, interligne double.
Accueil critique
La Créature endormie a été rédigé entre 2011 et 2012,
pour mettre à profit quelques insomnies liées au stress professionnel. Il est
notable que Christophe R. avait entamé une relation amoureuse avec Jeanne
l’année précédente et il est possible que cette femme ait inspiré le personnage
de Janice. Le manuscrit n’a été imprimé qu’en 2015, après que son auteur a
mentionné son existence à sa nouvelle maîtresse, Christelle ***, afin de le lui
faire lire.
La Créature endormie a reçu un accueil décevant de
Christelle ***, qui n’a pas cependant formulé de critiques formelles et a
préféré s’en tenir à un avis évasif : « Ce n’est pas trop ma tasse de
thé, ce genre d’histoire, cette femme… mais je trouve bien que tu aies cette
impulsion d’écrire… C’est bien d’être créatif. »
Le
manuscrit a ensuite été confié à Jeanne ***. Il est difficile de savoir si
cette femme a réellement apprécié la valeur littéraire du roman car elle s’en
est servi outrageusement contre son auteur, pour lui chercher querelle, et la
dispute qui s’en est suivie a été la cause de leur rupture définitive.
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