L’auteur
Quand
Jean-Dominique Castaing, professeur d’Anglais dans un collège de centre-ville à
Clermont-Ferrand, est parti à la retraite en 2013, le principal de son
établissement, son adjoint, quelques inspecteurs pédagogiques et de nombreux
responsables du rectorat ont cru que la faconde de ce syndicaliste confirmé (sous
forme de nombreux mails électroniques ou de courriers avec accusé de réception)
s’apaiserait et trouverait d’autres cibles que leurs méthodes, leurs
organisations, leurs devoirs, leurs manquements, leurs dispositions à œuvrer ou
non dans le ‘‘ bon sens ’’.
De fait, entré
dans un nouveau cycle, ce prosateur fécond a rédigé des courriers aux groupes
industriels les plus connus, à quelques députés particulièrement médiatisés, au
Nouvel Observateur et à Télérama, au maire de Clermont-Ferrand, au groupe Écologie-Les
Verts section Auvergne (courrier accompagné de sa carte d’adhérent) ainsi qu’à
la direction du parc Vulcania (pour un différend concernant son petit-fils
accusé de vol à la boutique du parc). Il a également soulagé sa plume sur les
forums du Progrès et de Libération sous le pseudonyme TheOutCAST. Malgré toutes ces occupations, il n'a pas négligé de se rappeler régulièrement à son ancienne hiérarchie,
en relayant au plus grand nombre les protestations de ses collègues.
Il est
remarquable que Jean-Dominique Castaing n’a composé qu’un seul roman, tant son
besoin d’écrire semble intarissable.
Son roman dans le tiroir
GenEuropa
Résumé :
Jean-Philippe est un jeune homme brillant qui n’a jamais pu s’épanouir à l’école tant notre système scolaire est modelé par la compétition et l’évaluation, et néglige la créativité et la liberté des élèves. Après avoir laborieusement obtenu un bac pro, parmi d’autres camarades en souffrance, rebelles à toute autorité et d’une violence significative entre eux, jeunes à la dérive, syndromes de notre incapacité à protéger les tempéraments les plus sensibles, Jean-Philippe s’inscrit à la fac, en langues étrangères appliquées et révèle soudain l’étendue de son talent. Il passe le concours d’entrée d’une grande école de management et se retrouve catapulté parmi l’élite. Un grand groupe international, GenEuropa repère son parcours atypique et l’intègre parmi une fournée de jeunes pousses prometteuses.
Jean-Philippe est un jeune homme brillant qui n’a jamais pu s’épanouir à l’école tant notre système scolaire est modelé par la compétition et l’évaluation, et néglige la créativité et la liberté des élèves. Après avoir laborieusement obtenu un bac pro, parmi d’autres camarades en souffrance, rebelles à toute autorité et d’une violence significative entre eux, jeunes à la dérive, syndromes de notre incapacité à protéger les tempéraments les plus sensibles, Jean-Philippe s’inscrit à la fac, en langues étrangères appliquées et révèle soudain l’étendue de son talent. Il passe le concours d’entrée d’une grande école de management et se retrouve catapulté parmi l’élite. Un grand groupe international, GenEuropa repère son parcours atypique et l’intègre parmi une fournée de jeunes pousses prometteuses.
GenEuropa
est une de ces compagnies puissantes et complexes qui regroupent plusieurs
entreprises aux activités diverses : pharmacie, recherche médicale,
technologie de pointe, aéronautique, armement, grande distribution et même
groupe hôtelier et régie publicitaire.
En
quelques mois, Jean-Philippe progresse rapidement dans l’estime de sa
hiérarchie. Mais, après cette première phase d’intégration, survient le
traditionnel don du sang, qui permet de mettre en évidence ’’ les valeurs
d’humanité, de partage et de responsabilité qui animent le groupe
GenEuropa ’’. Les nouveaux employés se montrent tous volontaires et fiers de
participer à cette matinée d’action en faveur de la santé nationale, suivi
d’une collation chaleureuse, décontractée, en présence du directoire du groupe
et de son service communication. Au cours de cet agréable petit déjeuner,
Jean-Philippe sympathise avec l’une des infirmières, Isabelle, et lui fait la
cour. Tout le monde oublie bientôt ce petit événement. Pourtant, Jean-Philippe
connaît de plus en plus d’obstacles dans son quotidien et, même, d’actes
subreptices de malveillance. Son travail est régulièrement saboté, il se trouve
mis en délicatesse par son chef qui le somme de donner des explications à des
situations de plus en plus embarrassantes. Jean-Philippe est bientôt sur la
sellette : les ressources humaines le convoquent pour lui remettre un dossier
étayé de nombreuses prétendues fautes graves et atteintes au secret
professionnel. On lui soumet un choix : soit il remet sa démission, soit
il sera avili publiquement par le contenu de ce dossier. Il a une semaine pour
se décider.
C’est
alors qu’Isabelle l’infirmière avec laquelle il a entamé une timide relation
amoureuse lui révèle un secret abominable : les dons du sang servent en
réalité à dépister des anomalies génétiques ou des conditions de santé
précaire, afin d’évacuer les individus fragiles, dont les problèmes
entraîneraient des pertes financières pour GenEuropa. Ensemble, Jean-Philippe
et Isabelle mènent l’enquête et tentent de déjouer les pièges du redoutable
engrenage.
Extrait :
« Isabelle fronça les sourcils et tendit quelques feuillets à Jean-Philippe. ‘’ Lis si tu veux, dit-elle d’une voix détachée, quasi monocorde, ils ont établi jusqu’à la date de ta mort, ces salauds… ‘’
Jean-Philippe haussa les épaules et fourra sans y attarder un regard les preuves atterrantes de la duplicité de GenEuropa dans sa sacoche. »
« Isabelle fronça les sourcils et tendit quelques feuillets à Jean-Philippe. ‘’ Lis si tu veux, dit-elle d’une voix détachée, quasi monocorde, ils ont établi jusqu’à la date de ta mort, ces salauds… ‘’
Jean-Philippe haussa les épaules et fourra sans y attarder un regard les preuves atterrantes de la duplicité de GenEuropa dans sa sacoche. »
Format
416 pages,
Garamond 12, interligne simple.
Accueil critique
GenEuropa a été imprimé en quinze
exemplaires, entre 2005 et 2008, sur la photocopieuse du collège où travaillait
Jean-Dominique Castaing.
La plupart
des exemplaires ont été bien reçus, feuilletés avec attention, voire lus avec
intérêt, notamment par les camarades syndicalistes de l’auteur.
Corinne
Gervais, du SNES, professeur d’histoire-géographie, a apprécié l’ouvrage et a
ainsi raillé l’écrivain : ‘’c’est plutôt rafraîchissant de redécouvrir tes
obsessions, intéressant même… la seconde partie m’a fait plaisir. Disons que
cela m’a changé de tes critiques sur ma pédagogie. ‘’
Rémi
Floche, de la CGT-Sud éducation, professeur de SVT, a mis en valeur le talent
de son collègue : ‘’ C’est énorme ! Comment t’as fait ça ?
Moi, je pourrais jamais écrire autant. Non, puis c’est vraiment bien chiadé,
hein ! Tu peux être enfin fier d’un truc. C’est un thriller, digne des
films américains. ’’
Les
manuscrits envoyés aux éditeurs ont été retournés à Jean-Dominique Castaing.
Tout laisse à penser que les lecteurs de ces maisons n’ont pas dépassé
la lettre de présentation, très complète et circonstanciée, peut-être à cause des pages où l'auteur fustige le manque
d’indépendance et de liberté des éditeurs français.
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